La saison touristique élargie (mai à septembre) 2025 est nationalement à la baisse, note Pascale Pascale Fortunat-Deschamps, présidente de Gard Tourisme et maire de Vergèze. Néanmoins, le Gard s’en est « plutôt bien sorti », affichant une saison plutôt satisfaisante dans un « contexte national économique tendu ». Globalement, l’activité apparaît satisfaisante par rapport à la même période de 2024 : 57 % des répondants déclarent un niveau d’activité équivalent ou supérieur à celui de l’an passé. L’hôtellerie traditionnelle, l’hôtellerie de plein air, les commerces et la restauration rencontrent davantage de difficultés, contrairement au tourisme culturel, qui enregistre de meilleures performances.
La saison 2025 affiche une légère baisse de 6 %
Après une excellente saison 2024 marquée par un volume record de nuitées, la saison 2025 affiche une légère baisse de 6 %. Cette diminution reste modérée après plusieurs années de forte croissance. La baisse touche à la fois la clientèle française (–5 %) et la clientèle étrangère (–7 %). Les nuitées françaises et étrangères sont toutes deux en recul : 840 000 nuitées françaises de moins qu’en 2024, sur un total de 14 millions, soit une baisse de 5%. 500 000 nuitées étrangères de moins, sur un total de 9 millions, soit une baisse de 7%.
Progression en avril, forte baisse en mai
Avril 2025 a connu une belle progression de +8 % du volume de nuitées. Mai 2025, en revanche, enregistre une forte baisse de –16 %, principalement en raison du calendrier des jours fériés. Le mois de juin a été globalement stable, avec une légère hausse de la clientèle française mais un petit recul de la clientèle étrangère. Les mois de juillet, août et septembre affichent également un repli, respectivement de –5 %, –7 % et –7 %, avec « un tassement de la fréquentation française et un fort recul de la fréquentation étrangère ».
La clientèle française baisse, mais reste largement majoritaire
En 2025, la fréquentation française dans le Gard recule de 5 %. Les départements traditionnellement les plus fidèles au Gard enregistrent un net repli par rapport à 2024 : Bouches-du-Rhône ( –14 %), Hérault ( –16 %), Rhône (–13 %), Paris (–15 %). La présidente de Gard Tourisme commente : « Il est important de souligner que, par rapport à 2019, les volumes de nuitées restent nettement supérieurs ». Selon Pascale Pascale Fortunat-Deschamps : « Cette évolution traduit un ancrage durable du Gard dans les choix de séjours des clientèles françaises, renforcé depuis la période post-Covid, même si la dynamique s’essouffle légèrement cette année ».
Le repli actuel s’explique notamment par des « conditions calendaires moins favorables (jours fériés et ponts moins propices aux longs week-ends) et une hausse du coût global des séjours (transport, hébergement, restauration) ». Malgré cette baisse conjoncturelle, la clientèle française reste largement majoritaire, représentant plus de 60 % des nuitées du département. Les marchés de proximité (Occitanie, PACA, Rhône-Alpes, Île-de-France) demeurent le socle essentiel de fréquentation, « qu’il conviendra de fidéliser par une offre de courts séjours renforcée, la mise en avant des expériences locales, et la valorisation des périodes hors saison », détaille Gard Tourisme.
Clientèle étrangère : ralentissement après deux années de croissance
En 2025, la fréquentation étrangère dans le Gard affiche une baisse de 7 %, marquant un ralentissement après deux années de croissance. « Cette tendance est observée à la fois à l’échelle régionale et nationale, confirmant un contexte international plus fragile pour le tourisme hexagonal », souligne la présidente. Les principales clientèles étrangères du Gard enregistrent des baisses significatives : Allemagne –20 %, Belgique –27 %, Pays-Bas –32 %. Malgré ce repli par rapport à 2024, la comparaison avec l’année de référence 2019 montre une situation globalement positive. Ainsi, les clientèles allemande et belge conservent un niveau structurellement élevé dans le Gard.
Les marchés lointains : progression « spectaculaire »
Les clientèles non européennes, bien que représentant un volume plus limité, affichent des progressions spectaculaires : États-Unis (–11 % vs 2024 mais +55 % vs 2019), Canada (+13 % vs 2024 et +94 % vs 2019), Chine (+24 % vs 2024 et +95 % vs 2019). « Ces résultats traduisent un retour progressif des clientèles internationales long-courriers, soutenu par la reprise des liaisons aériennes, l’attractivité de la destination France et le rayonnement culturel du Sud », analyse Gard Tourisme.
La présidente de Gard tourisme de conclure : « Malgré un contexte global de reflux modéré après une année 2024 exceptionnelle, la saison 2025 reste solide, soutenue par une clientèle française majoritaire et par le dynamisme de certains marchés lointains (Amérique du Nord et Asie). Le repli européen, s’inscrit dans une tendance nationale et régionale similaire ».
Quid des destinations touristiques ?
Nîmes – Pont du Gard est la première destination du département (6,4 millions de nuitées ; –6 %). Cette zone, la plus fréquentée du Gard, conserve une solide attractivité « grâce à la richesse de son patrimoine culturel et à la présence de grands sites (Pont du Gard, Nîmes, Uzès) ».
Pour les Cévennes, on note une résistance notable (4,1 millions de nuitées –3 %). « Les Cévennes limitent le repli grâce à leur positionnement nature et authentique, en phase avec les nouvelles attentes des visiteurs. En revanche, la baisse de la clientèle étrangère (–7 %) pèse sur les performances estivales, notamment en raison du recul prononcé du marché néerlandais, historiquement très présent dans les campings des Cévennes », étaye la présidente.
La Camargue gardoise est la destination la plus dynamique (2,93 millions de nuitées ; –2 %). La Camargue tire son épingle du jeu grâce à un regain d’intérêt du public français (+2 %), notamment pour les courts séjours et les activités de pleine nature.
Provence gardoise, un recul marqué ets constaté (3,6 millions de nuitées ; –7 %). « Ce secteur, souffre davantage du désengagement de la clientèle étrangère, notamment des marchés européens traditionnels. La clientèle française, bien qu’en légère baisse, reste dominante« , pointe Gard Tourisme.
La Méditerranée est la zone la plus touchée (3,4 millions de nuitées ; –9 %). La destination littorale connaît la plus forte baisse du département. « La pression concurrentielle du littoral héraultais, la météo contrastée du début d’été et une fréquentation étrangère en net recul expliquent en partie cette situation », expose Gard Tourisme.


