La Rouvière, charmant village gardois en Leins Gardonnenque, proche de La Calmette, réunissant environ 670 âmes. Un village qui voit la première adjointe du maire, Patrick De Gonzaga, se lancer dans la course aux municipales. Agnès Flamme, 57 ans, « mamie » de trois petits-enfants, a « toujours été engagée dans son village ». A 18 ans, elle goûte à la démocratie locale via un premier mandat de conseillère municipale dans un village mitoyen : Saint-Geniès-de-Malgoirès. « Je crois avoir été la plus jeune conseillère de France à l’époque », narre-t-elle. A La Rouvière, sa famille y est installée depuis 36 ans, quatre générations imprégnées des us et coutumes de cette localité. « A cent mille volts », comme décrite par son entourage, Agnès Flamme s’illustre notamment dans le secteur associatif et artistique via une association de danse flamenco qu’elle dirige, une passion qu’elle prend plaisir à partager avec sa fille.
La première adjointe candidat au fauteuil de maire
En 2020, Agnès flamme est contactée par le maire de La Rouvière, « au début je voulais monter ma propre liste, il m’a convaincue de le suivre ». Avec du recul, la candidate reconnait : « Je pense qu’il m’a proposé ceci afin d’éviter que je me présente à l’époque… ». Le deal de 2020 ? « Il m’avait dit qu’il ne ferait qu’un seul mandat, qu’il me laisserait la place ensuite. J’apprends à travers des habitants et la presse qu’il serait candidat pour un second mandat », regrette celle qui aurait souhaité davantage de « transparence, de communication et une parole tenue ». Reste que le projet politique peut être amené à changer, tout comme les ambitions de chacun… « Bien sûr, il a tout a fait la possibilité de changer d’avis, mais me concernant, je me présente en tant que candidate, à aucun moment je m’avancerai à dire que je ne serai pas candidate à un second mandat, puisque je ne maitrise rien », rétorque Agnès Flamme.
Démocratie, ainés, adolescents, redynamisation…
Laquelle reproche au maire actuel de ne pas suffisamment déléguer. « Ce qui m’intéresse, c’est devant moi, pas derrière. Tout n’est pas mauvais dans le bilan, il faut rester mesuré », confie la candidate qui pointe toutefois une grosse marge d’amélioration pour l’interêt des habitants. Le premier grand chantier à mener selon elle, « instaurer une réelle transparence et un mandat participatif ». Elle détaille : « les 15 élus n’ont pas la science infuse de tout le village, les habitants doivent être parties prenantes des projets, même à l’initiative, qu’ils ne se retrouvent pas au pied du mur… » Pour ce faire, notamment, la mise en place de « vraies commissions qui fonctionnent au sein du conseil ».
« Mon parti, c’est La Rouvière ! »
Deuxième ligne programmatique : « plus de dynamisme à destination des adolescents ». Troisième axe : apporter un soin particulier aux ainés, « trouver une alternative afin que les personnes âgées du village ne soient pas catapultées dans des maisons de retraite lointaines, déracinées après cinquante ans au même endroit ». Agnès Flamme songe à un quatrième levier : redynamiser le village qui ne connait qu’une esthéticienne, et « aucun métier de bouche ». La même propose : « Il faudrait trouver une épicerie solidaire, créer un café solidaire, la forme est en réflexion, mais un lieu convivial pour maintenir le lien entre nous ». Le lien, elle entend aussi l’instaurer avec les habitants d’un lotissement crée il y a environ cinq ans : « il y a une vingtaine de maisons situées derrière l’école. On a peut-être collectivement manqué de communication à leur arrivée, à faciliter leur intégration… ». Pour celle qui se dit fière des traditions camarguaises, ces dernières doivent « perdurer ». Dernier projet en réflexion avec les colistiers : « Il manque de l’accueil pour les tous petits, pourquoi ne pas créer une micro crèche, la forme sera à déterminer. Nous avons besoin de familles qui viennent avec leurs enfants ».
« J’ai été trente ans cheffe d’entreprise »
Agnès Flamme se sent-elle prête à endosser ce rôle, alors même que la fonction de maire devient plus pesante et chargée de responsabilités ? « J’ai été trente ans cheffe d’entreprise, j’ai été à la tête de l’association réunissant 200 chefs d’entreprise, KM delta à Nîmes. Je sais travailler en équipe, dispatcher en fonction des compétences », liste celle qui dit avoir réuni ses colistiers depuis février dernier déjà, en récupérant des « déçus », combinés à un « panel représentatif de profils variés de 24 à 77 ans ». Quant à son positionnement politique, Agnès Flamme le dit haut et fort : « Mon parti c’est La Rouvière », agrémenté du slogan de la liste : « Un village qui vous ressemble, une équipe qui vous rassemble ». La campagne avance tambour battant : boitage, questionnaire aux habitants, publications de vidéos de présentation sur les réseaux sociaux… Un événement convivial devrait également avoir lieu en début d’année. La campagne et bel et bien lancée.


