Nîmes : le CHU ouvre ses portes à l’échange autour du bon usage du médicament

mardi 11 novembre • 10:03
Prévenir l’iatrogénie médicamenteuse, le CHU de Nîmes vous en dit plus.

Le CHU de Nîmes ouvre ses portes à la réflexion et à l’échange autour du bon usage du médicament. À l’occasion des 5 ans du Centre d’Évaluation et de Prévention du Risque Iatrogène Médicamenteux (CEPRIM), les professionnels de santé, usagers et patients sont invités, ce 28 novembre dans le hall central du CHU de Nîmes – Carémeau, à découvrir une structure dédiée à la sécurité médicamenteuse.

28 novembre dans le hall central du CHU de Nîmes

Depuis cinq ans, le CEPRIM rassemble une équipe pluridisciplinaire – médecins, pharmaciens, psychologues et assistantes sociales – engagée pour prévenir les évènements indésirables, liés aux traitements et favoriser une prise en charge thérapeutique sûre.

Le CHU détaille dans un communiqué : « L’iatrogénie médicamenteuse, c’est-à-dire les complications provoquées par l’usage d’un ou plusieurs médicaments, représente aujourd’hui une cause majeure d’hospitalisation évitable. Face à cet enjeu de santé publique, le CEPRIM agit chaque jour pour aider les patients à mieux comprendre et gérer leurs traitements, tout en renforçant la coordination entre les professionnels de santé, en ville comme à l’hôpital ».

Une « approche humaine, globale et connectée au territoire« 

Dr Hélène Richard, Pharmacienne et Coordinatrice du CEPRIM, expose : « Le CEPRIM, c’est avant tout un lieu d’écoute et de dialogue entre les patients et les soignants. Nous redonnons confiance dans le traitement, tout en favorisant une approche médicale plus raisonnée, centrée sur les besoins réels des patients. Notre mission s’inscrit dans un réseau étendu qui inclut les officines de pharmacie du territoire gardois, partenaires essentiels pour prévenir les risques médicamenteux et améliorer la prise en charge globale ».

Les pharmaciens d’officine, « acteurs essentiels de la prévention de l’iatrogénie« 

Partenaires naturels du CEPRIM, les pharmaciens d’officine jouent un rôle déterminant dans la prévention des risques médicamenteux. « En première ligne auprès des patients, ils sont souvent les premiers à identifier une situation à risque, un effet indésirable ou un besoin d’ajustement thérapeutique. Leur vigilance et leur expertise contribuent ainsi directement à la sécurité médicamenteuse et à la continuité du parcours de soins », indique le CHU de Nîmes.

Dans cette dynamique, le CEPRIM s’appuie sur un réseau de coopération ville-hôpital pour renforcer les échanges avec les officines du territoire gardois et favoriser une prise en charge « coordonnée ». Chaque pharmacien peut orienter vers le CEPRIM les patients présentant un risque iatrogène élevé ou nécessitant un accompagnement pluridisciplinaire (médecin, pharmacien, psychologue, assistant social). « Cette collaboration, fondée sur la confiance et le partage d’expertise, consolide la place du pharmacien d’officine comme acteur clé de la prévention et du bon usage du médicament », poursuit le centre hospitalier.

Un accompagnement dédié aux patients pour mieux comprendre et sécuriser leur traitement

Le CEPRIM s’adresse à tout patient pour lequel une optimisation du traitement médicamenteux ou une éducation thérapeutique personnalisée peut améliorer la santé et la qualité de vie. Chaque consultation s’organise autour d’un échange approfondi avec quatre professionnels afin d’examiner le traitement, d’identifier les éventuelles difficultés et de proposer des solutions adaptées.

Les proches ou aidants sont invités à participer à cette rencontre lorsqu’ils jouent un rôle dans la gestion du traitement. À l’issue de la consultation, des recommandations peuvent être transmises au médecin traitant, qui reste le référent du suivi médical. « Le CEPRIM veille à maintenir un lien constant avec l’ensemble des professionnels de santé impliqués. Cette démarche intégrée permet à chaque patient de retrouver confiance dans son traitement, tout en bénéficiant d’un suivi coordonné et sécurisant », précise le CHU.

Renforcer le lien entre la ville et l’hôpital

En mars 2024, le CEPRIM et le Pôle Pharmacie-Santé Publique du CHU de Nîmes ont organisé la première grande Soirée Pharmacie, à l’Institut de Formation aux Métiers de la Santé. Cet événement a réuni de nombreux pharmaciens d’officine et professionnels hospitaliers autour d’un enjeu commun : mieux repérer et prévenir l’iatrogénie médicamenteuse. Les échanges ont porté sur le bilan de médication, le repérage des patients à risque et la collaboration entre la ville et l’hôpital. « Cette rencontre a marqué une étape importante dans la structuration du réseau territorial autour du CEPRIM, en favorisant le dialogue, la coordination et la complémentarité des compétences au service du patient », se réjouissent les équipes du CHU.

Frédéric Rimattei, Directeur général du CHU de Nîmes conclut : « En soutenant les actions du CEPRIM, le CHU de Nîmes affirme sa responsabilité dans la lutte contre l’iatrogénie médicamenteuse et le gaspillage. Réduire la surconsommation de médicaments, c’est protéger la santé de nos patients, maîtriser les dépenses de santé mais c’est aussi réduire l’impact environnemental des soins. Le CEPRIM est un maillon essentiel de cette démarche de santé publique responsable et durable ».

Journée Portes Ouvertes du CEPRIM

  • Jeudi 27 novembre – Restaurant du personnel (réservé uniquement aux professionnels du CHU de Nîmes)
  • Vendredi 28 novembre – Hall central de Carémeau (entrée libre et ouverte à tous)Un moment privilégié pour découvrir les missions du CEPRIM, rencontrer l’équipe et échanger sur les solutions concrètes pour prévenir les risques liés aux médicaments.

Liens utiles. CEPRIM – Centre d’Évaluation et de Prévention du Risque Iatrogène Médicamenteux : chu-nimes.fr. Le CEPRIM en vidéo

Linda Mansouri/InfOccitanie.