« Ça va toucher, il faut serrer à droite ! », les manoeuvres s’enchaînent au centre de préparation Vinci Autoroutes – ASF, à Gallargues (Gard). Ce mercredi 12 novembre, le rugissement des engins résonne, combiné aux nombreux gyrophares. « On organise la préparation de la viabilité hivernale », entame Laurent Noé, responsable communication Méditerranée chez Vinci Autoroutes. Avant chaque hiver, les équipes de Vinci se mettent en ordre de marche pour vous permettre de rouler en toute sécurité. Un travail de longue haleine et quelques journées de formation des conducteurs sont alors nécessaires.
Préventif et curatif
Rien n’est laissé au hasard : traitement préventif contre l’apparition du verglas sur la chaussée et traitement curatif lié au raclage, appuyé par de la saumure (mélange de sel solide et d’eau). Toute la journée à Gallargues, comme dans les centres de préparation ASF de Narbonne, Sète ou Carcassonne, les employés des sociétés prestataires sont formés à la conduite, au moyen de manoeuvres diverses, mais également à la théorie concernant les procédures d’intervention. « On met de l’huile dans les rouages », abonde Laurent Noé.
Saler « à bon escient »
En tout, 175 salariés sur le Languedoc sont mobilisés à la tâche, répartis sur le réseau Vinci Autoroutes, utilisant notamment 80 lames frontales de déneigement, sur autant de camions. Une science qui nécessite un subtil dosage : « Il ne s’agit pas de saler sans mesure, mais à bon escient. Les équipiers épandent le bon mélange d’eau et de sel qui correspond au phénomène attendu. On ne met pas n’importe quoi, n’importe quand », précise notre interlocuteur.
175 salariés, 20 stations météo, 400 caméras, 3000 tonnes de sel
Pour ce faire, 3000 tonnes de sel sont réparties le long des voies de circulation et 250 panneaux dynamiques visent à donner des consignes aux conducteurs. Par ailleurs, 20 stations météo et 400 caméras maillent le réseau. « La station météo nous donne des indications sur la température de la chaussée, de l’air, ainsi que l’hygrométrie : la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air humide », facilitant ainsi la prévention et le suivi du gel ou du verglas.
Les dépanneurs sont « aptes au tout terrain »
Plus de 60 camions Vinci Autoroutes sont prêts à toute heure de la journée et toute la semaine pour intervenir sur le réseau : A9, A61, A709, A54 et le petit bout de l’A75 qui nous concerne. Les moyens de Vinci sont appuyés par une cinquantaine de véhicules de dépannage ou de travaux publics, eux-mêmes sélectionnés sur appel d’offres. « Ils sont aptes au tout terrain, avec un certain nombre de roues motrices. Ce sont des engins capables de porter le poids de la lame de déneigement. Et surtout, ils sont reactifs », expose Laurent Noé.
« Il est interdit de doubler un engin qui déneige »
David, l’un des quatre conducteurs de travaux du centre de Gallargues, sensibilise sur les comportements dangereux. « Il est interdit de doubler un engin qui déneige. On voit trop de routiers et de véhicules légers le faire », prévient-il, avant de préciser : « Vinci a une convention avec les entreprises partenaires du 15 novembre au 15 mars 2025, pour la mise à disposition des chauffeurs et des camions ». Pour chaque intervention, un trio est constitué de deux équipiers prestataires et d’un membre interne de chez Vinci, mobilisés ainsi sur les trois voies. Après la session de manoeuvres ce matin, place aux ateliers théoriques pour la dizaine de conducteurs. Extrait vidéo du centre de Gallargues à découvrir ci-dessous :


