En 2023, un jeune homme est condamné à une peine de prison ferme pour violences habituelles sur conjoint, harcèlement, menaces de mort. « Je prends la prison à vie mais toi tu perds la vie », avait-il dit à son ex-compagne. Par la suite, un incident s’est déroulé en détention à Villeneuve-lès-Maguelone. Son ex-compagne, victime des faits pour lesquels il a été condamné, se plaint d’appels et messages malveillants de sa part. À noter qu’il a également été condamné à une interdiction de contact avec la victime … interdiction qu’il n’a visiblement pas respectée. De ce fait, le tribunal correctionnel de Montpellier a jugé cette affaire le 6 mai 2025. Le prévenu, poursuivant dorénavant sa peine sous bracelet électronique, est présent à la barre. Mis en cause pour appels, messages malveillants et recel de téléphone en maison d’arrêt, il explique son geste.
Un téléphone emprunté à son codétenu
Comment a-t-il pu avoir accès à un téléphone en prison ? « Il y a beaucoup de téléphones en prison. C’était celui de mon codétenu », se confie-t-il à la barre. À de très nombreuses reprises, le prévenu utilisait le portable pour contacter son ex-compagne. À noter qu’au départ, la victime ignorait totalement qu’il s’agissait de lui ce qui suscitait un sentiment de crainte à son égard.
Des messages et appels considérés comme malveillants par la victime
Première question posée par la présidente : « Que pensez-vous de l’interdiction de rentrer en contact avec Madame ? ». À travers des propos confus, il énonce qu’il était toujours attaché à elle à l’époque. « Dorénavant, c’est terminé. Je suis inséré, j’ai un CDI. Je n’ai plus aucun contact avec elle », affirme-t-il. Version que la victime réfute catégoriquement à la barre. « Il m’a très récemment ajoutée sur les réseaux sociaux ». À la suite de ces faits, le tribunal doit se prononcer sur le caractère malveillant des messages envoyés par le prévenu. En effet, ce dernier reconnaît l’avoir contactée mais nie toute malveillance de sa part. « La moto bleue, va vite falloir qu’elle réapparaisse si tu ne veux pas avoir de soucis », étant l’un des messages envoyés par Monsieur.
Le tribunal correctionnel de Montpellier rendra son délibéré le 22 mai 2025.