Le 2 mai dernier, un article de presse paru chez nos confrères de Métropolitain, révèle que des narcotrafiquants auraient « mis un contrat sur la tête » de Michaël Delafosse, maire de Montpellier. Cette information aurait été entendue lors d’un débat sur la sécurité, organisé par le Cercle Mozart, à Saint-Jean-de-Védas, le 30 avril dernier, auxquels plusieurs journalistes et invités étaient présents rapporte l’Agglorieuse, en plus du Préfet de l’Hérault et du Directeur de la Police Nationale de l’Hérault. Le lendemain de la parution de l’article, Fabrice Belargent, procureur de la République de Montpellier dément cette information dans le journal Midi Libre. « Nous n’avons reçu aucune information faisant état d’un contrat mis sur la tête du maire par des narcotrafiquants », affirme Fabrice Belargent à nos confrères. Le procureur de la République réfute également l’information qu’une enquête de la P.J ou autre service est en cours sur ce sujet.
Contacté par notre rédaction, le procureur de la République confirme ses propos ce mercredi 7 mai. Il déclare également que « les propos du journaliste peuvent nécessiter des vérifications à priori ».
Une enquête pour « diffusion de fausses nouvelles »
Au-delà du démenti, Fabrice Belargent a pris la décision « d’ouvrir une enquête préliminaire pour diffusion de fausses nouvelles ». Un délit puni d’une amende de 45 000 euros d’amende. Pour le procureur de la République, que de « telles allégations » soient publiées « sans vérification préalable » est « particulièrement inquiétant », confie-t-il à nos confrères.
L’ex candidat aux municipales Rémi Gaillard n’a pas tardé à réagir à la nouvelle en citant un tweet de Philippe Saurel avec son compte Yes We Clown, dans lequel il ironise : « vivement l’épisode où il traverse la frontière déguisé en facteur », en qualifiant Michaël Delafosse de « tartuffe mythomane ». Contacté par notre rédaction, l’humoriste déclare « Un contrat sur la tête de Delafosse ? Il se croit dans une serie Netflix. Pauvre type ! Si j’étais un trafiquant, je lui dirais merci : les transports gratuits, c’est Uber Eats version cartel. Et vu l’état de la sécurité en ville, ça peut dealer tranquille. Personne ne veut sa peau. Le seul contrat qu’il risque, c’est celui qu’il ne signera pas aux prochaines élections. »
Pour le moment, la rédaction de Métropolitain n’est pas revenue sur le sujet suite aux déclarations du Procureur. Est-ce bien le maire de Montpellier qui a déclaré cela lors de ce débat ? Si oui, dans quel but ? Semer le doute ? Un mensonge volontaire ? Puisque visiblement, selon les informations du Procureur, Michael Delafosse ne fait pas l’objet de menaces. De nombreuses questions auxquelles l’enquête pour diffusion de fausses nouvelles ouverte par le Procureur de la République permettra sans doute d’apporter des réponses prochainement. A suivre…