Après l’Université Paul-Valéry, le congé menstruel pour les étudiants s’étend à l’Université de Montpellier. Cela a été un combat de longue haleine pour le SCUM, Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier, qui porte cette mesure de congé menstruel depuis 2023. « Philippe Augé Président de l’Université de Montpellier et Agnès Fichard-Carroll Vice-présidente de la Vie étudiante, refusaient tous deux sa mise en place », confie le SCUM dans un communiqué. Le syndicat ajoute que l’Université percevait le congé menstruel comme « discriminant pour les personnes non menstruées » et « que ce dispositif d’absence justifiée ferait l’objet d’abus de la part des personnes menstruées. » Après plusieurs mois d’échanges, l’Université propose de mettre en place ce congé menstruel mais sous présentation d’un certificat médical. Le SCUM s’oppose fermement. « On considère que les femmes ne sont pas malades et demander un justificatif médical revient à médicaliser les menstruations », a déclaré Livia Jampy, porte parole du SCUM, interrogée lors de la mise en place de ce congé menstruel à l’Université Paul-Valéry.
Le SCUM lance alors une pétition afin d’instaurer le congé menstruel sous leurs conditions, notamment sans justificatif médical. En un mois, près de 1 200 signatures ont été recueillies. Ce mardi 17 juin, la Commission Formation Vie Universitaire de l’Université de Montpellier a prononcé la mise en place d’un congé menstruel pour les étudiants de l’Université, sans certificat médical. Le dispositif a été adopté à 31 voix sur 31. Sur les mêmes bases que celui mis en place à l’Université Paul-Valéry, ce congé menstruel est valable pour les étudiants menstrués deux jours par mois. Le SCUM déclare rester « attentif à ce que ce nouveau droit soit facilement accessible, sans démarches administratives complexes. »