Cette lanceuse d’alerte demande la saisine d’un juge d’instruction dans l’enquête sur la gestion de la Cité numérique du Havre entre 2020 et 2022, révèlent France Inter, l’AFP et Le Monde. Elle a déposé pour cela une plainte avec constitution de partie civile vendredi dernier. Elle vise notamment le maire Édouard Philippe, sur des accusations de favoritisme, détournement de fonds publics et harcèlement moral. Les faits dénoncés, qui concernent la gestion de la Cité numérique du Havre, font l’objet d’une enquête préliminaire du Parquet national financier depuis 18 mois.
La Cité numérique du Havre au cœur de la polémique
La lanceuse d’alerte dit avoir été recrutée en septembre 2020 à la communauté urbaine du Havre. Cette femme, diplômée de l’ENA, devait suivre le projet de Cité numérique. Pour ce projet, une convention aurait été signée entre Édouard Philippe et la présidente d’une association, qui serait également son adjointe. « Il y a un conflit d’intérêts qui me semble absolument évident », témoigne la lanceuse d’alerte auprès de France Inter. Pendant deux ans, l’association est suspectée d’avoir touché plus d’un million d’euros de subventions, selon cette lanceuse d’Alerte.
Edouard Philippe réfute les accusations
L’ancien Premier ministre réfute ces accusations. Avec cette nouvelle plainte : « pour les mêmes faits, et en choisissant semble-t-il d’en évoquer d’autres, la plaignante poursuit sa triste vendetta, qui n’a rien à voir avec le cri d’une lanceuse d’alerte mais tout à voir avec l’insatisfaction d’une haute fonctionnaire dont le contrat n’a pas été renouvelé », a réagi auprès de l’AFP Édouard Philippe.