Un nouveau groupe politique d’opposition s’apprête à voir le jour au conseil municipal de Montpellier avec la création de «L’Alliance Progressiste et Républicaine pour Montpellier».
« Montpellier est passée de la surdouée à la surendettée », déplore le nouveau groupe politique dans un communiqué, dont la création s’est effectuée après » le choix de l’alliance du maire avec l’extrême gauche et par son soutien au nouveau Front Populaire lors des dernières législatives, et face à la montée inquiétante de la gauche radicale ». Présidé par Salim Jawhari, le collectif souhaite « construire une alternative crédible autour de toutes celles et ceux qui veulent tourner la page ». Le mot d’ordre du groupe est simple : « ni LFI ni RN ».
« Nous voulons une ville attractive dans laquelle il fait bon vivre »
«L’Alliance Progressiste et Républicaine pour Montpellier» regrette que la ville soit devenue aujourd’hui « étouffante, bruyante et sale » et que les « Montpelliérains ne s’y sentent plus en sécurité ».
Nous voulons une ville attractive dans laquelle il fait bon vivre. Une ville où les habitants peuvent y accéder en toute tranquillité, y consommer, retrouver l’harmonie de leurs places, profiter de leurs parcs, voir leurs commerçants et artisans. Une ville avec un centre-ville dynamique et attractif. Une ville où tout le monde trouve sa place, avec un partage des mobilités pour tous dans un cadre sécurisé. Une ville apaisée où on ne délaisse pas les habitants de certains quartiers pour d‘autres.
L’Alliance Progressiste et Républicaine pour Montpellier
Pour ce faire, le groupe souhaite travailler sur plusieurs axes. Tout d’abord, la sécurité : « nous voulons déployer la police municipale dans les endroits où il y en a besoin », explique Salim Jawhari, président de L’Alliance Progressiste et Républicaine pour Montpellier. « Il y a eu quatre fusillades à la Mosson récemment, gangrénées par un trafic de stupéfiants. La police municipale n’a pas les moyens aujourd’hui de mettre en place une politique sécuritaire », déplore le président.
Un autre axe important pour le groupe est celui de l’attractivité. « Nous voulons développer le foncier afin d’accueillir des grosses entreprises. Également, s’attarder sur le développement de nouvelles lignes avec l’aéroport afin rendre la ville plus attractive », livre Salim Jawhari. Enfin, le groupe souhaite s’emparer de la question des transports, plus que jamais au coeur des débats, notamment depuis leur gratuité.
Rien n’est gratuit. Aujourd’hui, on peut dire que les transports sont offerts puisque la gratuité s’est accompagnée d’une hausse des impôts. Depuis la gratuité, la cadence des trams a ralenti, ils sont pleins. Il faut faire dans l’ordre et penser à un nouveau plan de circulation avec les riverains afin d’augmenter la cadence des transports et leur amplitude horaire sans créer de problèmes ailleurs, comme actuellement avec le parking de la Comédie qui déplace le trafic sur les quatre boulevards par exemple.
Salim Jawhari, président de L’Alliance Progressiste et Républicaine pour Montpellier
Macroniste ou socialiste ?
Malgré des propositions qui peuvent s’avérer convaincantes pour certains, le groupe ne fait pas l’unanimité auprès d’autres personnalités politiques. Tout d’abord, l’élu communautaire et municipal, Philippe Saurel, commente un brin sarcastique : « je dirai que c’est un regroupement de cinq élus, dont certains étaient dans ma liste et deux dans la liste de Mohed Altrad, lors des dernières municipales. Je constate que la majorité fait partie du parti Horizons d’Edouard Philippe, donc dans la majorité présidentielle, et d’autres de Renaissance. Le groupe, clairement Macron-compatible, s’est constitué autour de l’ex-secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la mémoire, Patricia Mirallès ». Pour d’autres, comme Alenka Doulain, présidente du groupe d’opposition Montpellier Union Populaire Ecologique et Sociale (Mupes), ce nouveau groupe s’apparente à « une fausse opposition ». L’élue déplore que l’Alliance Progressiste et Républicaine pour Montpellier soit constituée de plusieurs membres (trois) qui ont appartenu au Parti Socialiste auparavant et donc que ce dernier ne soit qu’en réalité « une extension du système PS local ».
Un groupe républicain
« Ces gens là n’ont pas encore pris la mesure de ce qu’il se passe dans notre pays », répond Salim Jawhari à ces accusations. Pour le président, ce nouveau groupe d’opposition est « un bloc central où nous réunissons des gens qui partagent des idées pour servir les Montpelliérains ». « On est un peu de tout. Un peu de gauche, un peu de droite, un peu macroniste, mais c’est avant tout pour construire un socle républicain », complète Salim Jawhari. Enfin, au regard des jugements émis à l’égard de son groupe, le président s’interroge : « dois-je rappeler à LFI que ce sont eux qui sont dans la coalition du NFP avec le Parti Socialiste et notamment Michaël Delafosse ? ».
Pour le nouveau groupe, sa création et son opposition à la politique actuelle « est le premier pied à l’édifice pour présenter une alternative crédible et pour préparer le Montpellier de demain. Nous préparons les Municipales », affirme et conclut Salim Jawhari.