Montpellier : des millions d’euros pour la presse locale, Rémi Gaillard dénonce un système

jeudi 22 mai • 13:15
Une enquête du média Le Poing révèle les millions d’euros de publicité dépensés dans la presse locale, ce que dénonçait Rémi Gaillard depuis des années.

L’humoriste Montpelliérain Rémi Gaillard en avait fait un cheval de bataille, notamment lors des élections municipales de 2020 à Montpellier. L’ex candidat dénonçant les « subventions déguisées » que percevraient la presse locale pour « lustrer le pouvoir en place ».

Une enquête du média Le Poing

Ce mercredi 21 mai, une enquête menée depuis plusieurs mois par nos confrères du média Le Poing révèle les sommes d’argent versés aux médias locaux au cours des dernières années, au titre principalement de publicité ou publi-reportages. Dans cette enquête, selon les documents que s’est procuré le média Le Poing après une lourde bataille administrative, on apprend que le numéro 1 du podium est Midi-Libre, détenu par le groupe La Dépêche du Midi. Le média a bénéficié de 3 143 407 € (1 395 241 € de la Ville, 1 748 166 € de la Métropole de Montpellier) entre 2020 et 2024, au titre de financement de publicité. En deuxième position, La Gazette de Nîmes et de Montpellier avec un total de 1 383 856 € sur les deux collectivités. En troisième position, la société 7Officiel – La Gazette Économique de l’Hérault, qui édite le media Métropolitain, avec 913 832 €. Une enveloppe de 2 000 000 € supplémentaires a été alloué à d’autres médias, dont InfOccitanie ne fait pas parti.

Suite à la parution de l’enquête, Rémi Gaillard n’a pas tardé à réagir. D’autant plus que l’enquête révèle également que le média Le Mouvement Info aurait vu ses montants de contrats publicitaires sensiblement baisser après avoir réalisé une interview de l’humoriste à l’époque. Ce qui aurait mis en difficulté financière le média et conduit par la suite à son arrêt.

Contacté par téléphone, le trublion du web déclare « Je me suis procuré les tableaux Excel des subventions versées par la mairie et la métropole : des millions pour Midi-Libre et La Gazette qui lustrent Delafosse. Plus surprenant : Claap, micro-média sans audience, a touché 100 000 euros depuis le début du mandat. Claap, c’est comme son réseau social — à mon avis, il a même les codes Insta, vu qu’il y fait des lives.
Tous ces médias, qui vivent avec l’argent public, sont des torchons de polissage du pouvoir. En 2026, ces subventions cesseront. »

La publicité permet de faire vivre les médias en ligne qui proposent 100% de leur contenu gratuitement. D’où le choix de la rédaction d’InfOccitanie de faire appel essentiellement à des régies publicitaires externes. Ceci afin de garantir notre indépendance éditoriale.

Loïc Spadafora/InfOccitanie.