Montpellier : quand une crise de jalousie dégénère en un passage à tabac

mercredi 28 mai • 16:03
Ce mardi 28 mai, le tribunal correctionnel de Montpellier examinait une affaire de violences en réunion sur fond de jalousie amoureuse.

Deux jeunes hommes, récemment majeurs au moment des faits, comparaissent pour leur implication dans la violente agression d’un adolescent, survenue le 17 mars dernier. En effet, la scène, qualifiée de « sauvagerie sans nom » par la présidente de l’audience, a laissé la victime avec 21 jours d’ITT.

Que s’est-il passé ce 17 mars 2025 ? Tout partirait d’une crise de jalousie. Un couple se tenant la main aurait déclenché la colère d’un autre jeune homme mineur. Ivre de jalousie, il aurait donc lancé l’idée d’attirer l’individu dans une rue à l’abri des regards. À la sortie du bus, plusieurs individus isolent le jeune homme en le conduisant dans une petite rue. Là, il est violemment passé à tabac. Les deux jeunes hommes présents assurent ne pas avoir porté de coups. Ils reconnaissent être restés sur place durant l’agression, sans intervenir. Ils auraient ensuite quitté les lieux en laissant la victime au sol, ensanglantée.

Jalousie et violence, un adolescent roué de coups

Telle est l’affaire examinée par le tribunal correctionnel de Montpellier ce mardi 28 mai. Sont mis en cause deux individus pour violences commises en réunion. L’auteur principal des coups, étant mineur, sera jugé par le tribunal pour enfants. Lors de l’audience, la présidente interroge les deux prévenus : « Pourquoi ne pas avoir empêché votre ami de commettre ces faits ? ». Le tribunal envisage une requalification en complicité de violences, faute de preuve d’une participation directe. Les prévenus admettent avoir assisté à la scène sans y prendre part activement.

L’avocat de la victime déplore le manque de courage des deux prévenus qui encerclaient la victime. Il évoque en effet un guet-apens car la victime a volontairement été mise à l’écart afin d’être tabassée dans une petite rue. Madame le Procureur de la République, souligne la gravité des blessures infligées, notamment de multiples fractures du visage. Elle rappelle également que ce sont témoins qui ont porté secours au jeune homme en le plaçant en position latérale de sécurité. Une peine de 175 heures de travail d’intérêt général est proposée. Le tribunal rendra sa décision le 26 juin prochain.

Camille Casanova/InfOccitanie.