Coup de théâtre à l’Assemblée nationale : les députés ont voté hier soir la suppression des Zones à Faibles Émissions (ZFE), dispositif pourtant activement soutenu par Michaël Delafosse, maire de Montpellier. Pour ses opposants, c’est une victoire nette du terrain sur les technocrates.
Laurent Jaoul, Maire de Saint-Brès, au combat
Laurent Jaoul, maire de Saint-Brès, revendique haut et fort d’avoir « lancé le combat contre les ZFE depuis Montpellier ». C’est lui qui, dès le départ, dénonçait une mesure qu’il qualifiait de « connerie », expliquant qu’elle « chasse les pauvres des métropoles pour que les riches puissent respirer de l’air pur ». Laurent Jaoul n’a pas combattu seul. Il a mené ce combat aux côtés d’Alexandre Jardin. Il est un écrivain engagé, fort d’un réseau d’élus et de citoyens mobilisés contre ce qu’ils considéraient comme une injustice sociale.
Rémi Gaillard tacle Michael Delafosse
Cette victoire a aussi été saluée par Rémi Gaillard, qui n’a pas manqué de rappeler que Michaël Delafosse avait fait financer, en 2022, des campagnes de communication pro-ZFE avec l’argent public. Des documents publiés par Gaillard montrent que la Métropole avait commandé des insertions dans des médias locaux, comme La Gazette de Montpellier, pour promouvoir le dispositif.
Sur les réseaux sociaux, Rémi Gaillard a publié ces bons de commande avec un commentaire tranchant :
Michael Delafosse n’avait pas seulement défendu la ZFE par des mots : il l’avait mise en œuvre concrètement à Montpellier, avec des arrêtés municipaux, des votes en conseil métropolitain, des panneaux installés dans la ville, et une stratégie de communication assumée.
Le vote de l’Assemblée est vécu comme un camouflet pour le Gouvernement, qui défendait la ZFE comme un outil pour améliorer la qualité de l’air et protéger la santé publique. Dans Le Monde, des associations dénoncent « une régression pour l’environnement et la santé ». Libération parle d’un « enterrement » des ZFE, sacrifiant l’urgence climatique sur l’autel des intérêts politiques.
À Montpellier, cette décision est lourde de sens : la métropole était l’une des zones pilotes des ZFE. Mais ce mercredi soir, c’est bien le camp des anti-ZFE qui a pris l’ascendant, porté par des élus locaux comme Laurent Jaoul, des militants comme Rémi Gaillard, et des figures engagées comme Alexandre Jardin. Pour eux, « le bon sens » a triomphé.