Le 3 mai dernier, les forces de l’ordre sont informées d’un signalement effectué via le site Mon Commissariat. En effet, un individu dénoncerait un trafic de stupéfiants à Sète tout en fournissant des éléments précis : caractéristiques physiques, lieu de résidence. Le 26 mai, les gendarmes effectuent une surveillance aux abords des lieux dénoncés. Une personne correspondrait justement aux désignations anonymes. Ils décident donc d’effectuer un contrôle. Ce jeune homme est retrouvé en possession de capsules contenant de la poudre blanche ainsi que de plusieurs sachets conditionnés contenant du cannabis. Il avoue spontanément vendre du cannabis afin de rembourser ses dettes.
Un appartement transformé en point de deal
Après l’avoir placé en garde à vue, les forces de l’ordre perquisitionnent son domicile … sans s’attendre à faire une telle découverte. À l’intérieur du domicile, un véritable point de deal. En effet, ils mettent la main sur divers sachets de conditionnement, du cannabis, plusieurs flacons de méthadone ainsi que de nombreuses capsules contenant de la poudre blanchâtre. L’individu est donc mis en cause pour transport, détention, acquisition, offre ou cession et usage illicite de stupéfiants.
Jugé ce vendredi 30 mai 2025 par le tribunal correctionnel de Montpellier, il reconnaît globalement les faits reprochés. À noter qu’il avait déjà été condamné en février 2024 pour transport de stupéfiants. Cet homme, âgé de 31 ans, confie être consommateur quotidien de cannabis. « J’ai perdu mon emploi. Je n’avais pas le droit au chômage ou au RSA. J’ai donc choisi la solution de facilité », confie-t-il dans le box des accusés. « Vous savez combien vous encourez pour avoir choisi cette solution de facilité ? », le questionne le président de l’audience, Monsieur Gilles Maschio. Le prévenu encourt 20 ans de prison étant donné qu’il est en état de récidive. « Au bout d’un moment, la justice arrive au bout de ses solutions », rajoute le président.
Alors que Madame le Procureur de la République requiert 34 mois d’emprisonnement ferme et 3 000 euros d’amende, Maître David Mendel, avocat de la défense, souligne la surpopulation carcérale à Villeneuve-lès-Maguelone.
Le tribunal correctionnel de Montpellier le déclare coupable des faits reprochés. Il est condamné à 24 mois d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende de 3 000 euros. Il a également l’interdiction de se rendre à Sète pendant 3 ans.