Montauban : injures racistes et violences présumées, le tribunal relaxe au bénéfice du doute

jeudi 12 juin • 15:45
Accusation d’injures racistes et de violences sur une femme enceinte et une fillette, le tribunal de Montauban a tranché. La prévenue est relaxée au bénéfice du doute.

En juillet 2022, une résidente de Saint-Porquier dans le Tarn-et-Garonne, est mise en cause pour propos injurieux à caractère raciste. Elle est également accusée d’avoir commis des violences à l’encontre d’une femme enceinte et de sa fille de cinq ans. L’audience a été relatée par La Dépêche. Selon les plaignants, une altercation dans le local à poubelles de la résidence aurait dégénéré. En effet, la femme aurait giflé la fillette, tiré ses cheveux et porté un coup à la mère au niveau du flanc. « Ça sent le couscous devant vous », et d’autres paroles insultantes auraient été prononcées à plusieurs reprises dans le voisinage.

Mise en cause pour injures à caractère raciste et violences

Telle est l’affaire qu’a dû juger le tribunal de Montauban. À la barre, la prévenue nie l’ensemble des faits. Elle affirme qu’un conflit de voisinage serait à l’origine de ces accusations. En effet, elle évoque un harcèlement dont elle se dit victime depuis qu’elle aurait alerté les forces de l’ordre sur un différend familial concernant ses voisins. Au moment des faits, elle affirme qu’elle se trouvait avec sa belle-fille pour préparer une fête prénatale. Un témoignage anonyme, versé au dossier, appuierait sa version. Selon elle, ses relations cordiales avec les plaignants auparavant ne seraient pas compatibles avec les accusations d’insultes racistes.

L’avocat des parties civiles réfute totalement cette défense en rappelant la gravité des accusations. Violences sur une enfant et une femme enceinte et propos à caractère racial. La procureure de la République, estimant qu’un seul témoignage anonyme ne saurait l’emporter sur six témoignages directs, requiert cinq mois d’emprisonnement assortis du sursis.

Décision de relaxe au bénéfice du doute

Après avoir délibéré, le tribunal décide de relaxer la prévenue. Estimant que le doute est suffisant pour empêcher la condamnation, les demandes des parties civiles sont rejetées.

Camille Casanova/InfOccitanie.