Le pelouse, encore la pelouse. Le 16 novembre prochain, le Septeo stadium (anciennement GGL Stadium), s’apprêtait à recevoir l’équipe réserve des All Blacks XV et l’équipe nationale de l’Uruguay pour un match dans le cadre d’un partenariat. Une rencontre qui sera finalement délocalisée à Béziers en raison de « conditions imposées » par la Métropole de Montpellier. « Ils demandent notamment que le club assume la responsabilité de la pelouse et qu’il prenne en charge sa remise en état si elle venait à être détériorée. Pourquoi en serait-il ainsi alors que le club paie déjà pour cette pelouse, et que les matchs du Top 14 comme ceux de coupe d’Europe, s’y déroulent sans qu’il soit question de cette clause », fulmine l’homme d’affaires Mohed Altrad, candidat aux municipales de 2020.
« Cette clause servirait-elle à faire payer au club la réfection d’une pelouse que la métropole, propriétaire du stade, est censée lui remettre en bon état ? »
Le même déroule plusieurs questions suspicieuses : « Nous savons tous que la pelouse est en piteux état ; et un match de plus ou de moins n’y changera rien. Alors, cette clause servirait-elle à faire payer au club la réfection d’une pelouse que la métropole, propriétaire du stade, est censée lui remettre en bon état ? Servirait-elle à donner à la métropole comme argument, si la pelouse venait à ne pas tenir cet hiver : « C’est à cause du match des All Blacks » ? Ou n’a-t-elle pour objet que d’importuner le club, et l’empêcher d’accueillir les All Blacks ? ».
« Béziers a simplement répondu : ‘Oui, le stade est à vous' »
Le club n’ayant pas l’intention de céder à ces demandes infondées, le match ne pourra se dérouler à Montpellier et sera déplacé à Béziers. Mohed Altrad ajoute : « Béziers a simplement répondu : « Oui, le stade est à vous. » Il n’y a pas eu de clause, pas d’arrière-pensée. Juste du rugby, comme ce devrait être », regrettant que « a métropole ne fait rien pour nous aider, au contraire. ». Le 21 octobre, la billetterie a été lancée. Un dispositif sera organisé pour permettre aux supporters montpéllirains de se rendre au stade.
La pelouse avait déjà été au coeur de la controverse la saison dernière. Utilisée durant l’été dans le cadre de la préparation de plusieurs équipes pour les JO, Mohed Altrad avait alors dénoncé des dommages en résultant. Contactés par le Métropolitain, les services de la Métropole ont indiqué vouloir donner la priorité à son club résidant, pour ne pas que la collectivité se retrouve à payer si la pelouse était dégradée dans un autre cadre qu’à l’habitude, et donner la priorité au MHR pour le reste de la saison. Le Métropolitain indique : « Le club étant organisateur au nom d’un tiers de la rencontre et celle-ci ne rentrant pas dans le cadre de la convention d’occupation temporaire du domaine public entre la Métropole de Montpellier et le MHR, une clause a été soumise quant à la responsabilité de la pelouse ».