Nouvel épisode du feuilleton des inimitiés entre Michael Delafosse, maire-président de Montpellier, et Mohed Altrad, président du club de rugby montpelliérain MHR. Le match international All Blacks XV – Uruguay, prévu initialement à Montpellier le 16 novembre 2025, a été délocalisé à Béziers. « En tant que partenaire mondial des All Blacks, j’avais naturellement proposé que cette rencontre se tienne à Montpellier, comme l’année dernière. C’était ma volonté : offrir un grand moment de rugby au public montpelliérain », contextualise Mohed Altrad.
Pour la première fois, Mohed Altrad dit s’être vu imposer une autorisation supplémentaire assortie de conditions « inédites » : mise à disposition d’une loge pour la collectivité, près de 100 places réservées, des encarts publicitaires, un état des lieux le matin du match, et une clause prévoyant que le club assume la responsabilité totale de la pelouse, « récemment posée, encore fragile et déjà sujette à des soulèvements ».
Une justification jugée « incohérente » par Altrad
Le président du groupe Altrad rejette en bloc l’argumentaire du locataire de la maison bleue : « Pour motiver ces exigences, la mairie et la Métropole ont affirmé que le mois de novembre serait trop risqué pour la pelouse, en raison de la météo. Pourtant, deux matchs de Top 14 se disputent ce même mois sur cette même pelouse, sans qu’aucune exigence comparable n’ait été imposée (…). Ainsi, la pelouse serait ‘trop fragile’ pour accueillir un match international… mais parfaitement capable d’en accueillir deux de championnat au mois de novembre ».
« Pendant que le maire de Montpellier fermait la porte, le maire de Béziers, lui, l’a ouverte, sans conditions »
« Cette décision est regrettable. Elle ne résulte pas d’un choix sportif : elle découle de conditions imposées unilatéralement par la mairie et la Métropole », avance l’homme d’affaires. Lequel a chaleureusement remercié l’édile biterrois, tout en étrillant celui du clapas : « Je veux remercier la Ville de Béziers et son maire, Monsieur Robert Menard, un homme d’ouverture et de cœur, d’avoir tendu la main aux Montpelliérains. Pendant que le maire de Montpellier fermait la porte, le maire de Béziers, lui, l’a ouverte, sans conditions, sans méfiance. Avec simplicité. Avec le cœur. Cher Robert, face au dogmatisme et au renfermement du maire de Montpellier, la vérité est simple : l’ouverture, la vraie, elle est ici, à Béziers ».