En juin 2025, les fonctionnaires de l’Ofast de Montpellier, Office anti-stupéfiants, étaient informés de l’existence d’un trafic de cocaïne organisé à grande échelle dans la région de Béziers et d’Agde, par un petit cercle d’individus mus par des liens familiaux ou amicaux.
Approvisionnement en Espagne
L’enquête réalisée sous l’autorité du parquet de Béziers, puis sous la direction d’un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Béziers, permettait d’apprendre que les trafiquants s’approvisionnaient régulièrement en Espagne d’où ils importaient de la cocaïne grâce à plusieurs véhicules, dont deux disposaient de caches hydrauliques sophistiquées. Ils revendaient ensuite les stupéfiants dans la région biterroise mais également bien au-delà, en divers endroits du territoire national.
Trafic d’armes
Les enquêteurs identifiaient ce qui semblait correspondre, entre juin et novembre 2025, à neuf importations de cocaïne pour des quantités susceptibles d’atteindre, au total, plus de 140 kilogrammes. Les investigations permettaient par ailleurs de démontrer que les protagonistes étaient détenteurs de plusieurs armes de catégorie B, dont ils faisaient au demeurant trafic. Les interpellations des six principaux protagonistes et de certains de leurs proches étaient réalisées sur commission rogatoire le 27 novembre 2025. Etaient découverts, dissimulés dans une cache hydraulique de l’un des véhicules revenus d’Espagne la veille, 12 pains de cocaïne pour un poids total de 13,2kg. Etaient appréhendés dans les divers domiciles perquisitionnés :
- Une quantité de plus de 2,2kg de cocaïne ainsi que le matériel nécessaire au conditionnement des produits ;
- Des espèces pour une somme totale de plus de 180 000 euros ainsi que deux compteuses à billets ;
- De nombreuses armes, munitions ou éléments d’armes et notamment un pistolet Mitrailleur, un fusil d’assauts VOLT M4 calibre 5,56 avec ses chargeurs et un silencieux, cinq armes de poing, des chargeurs, des silencieux, de nombreuses munitions de différents calibres et deux gilets par balles.
Au cours de leur garde-à-vue, les mis en cause gardaient le silence, contestaient les faits ou, plus rarement, admettaient une part limitée de responsabilité. Les six principaux protagonistes du trafic étaient déférés devant le juge d’instruction le 1er décembre 2025, mis en examen des chefs d’acquisition, détention, transport, offre ou cession de stupéfiants, blanchiment et, pour certains d’entre eux, détention d’armes de catégorie B.
Un était mineur au moment des faits, tandis que plusieurs d’entre eux étaient déjà connus de la Justice, essentiellement pour des infractions de droit commun. Ils ont tous été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Les investigations se poursuivent sous l’autorité du juge d’instruction.