C’est au travers d’une publication sur Facebook que le maire de Béziers s’est empressé d’annoncer la nouvelle. Ce vendredi 5 décembre, l’édile déclare avec entrain : « Le bon sens existe encore. La preuve, le tribunal administratif de Montpellier a rejeté, ce 4 décembre, la requête déposée par M. David Garcia, représenté par Me Sophie Mazas, également avocate de la Ligue des Droits de l’Homme. Que voulaient M. Garcia et ses amis ? Le retrait de la crèche de Noël installée dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville de Béziers ».
A noter, le dossier n’a pas été jugé sur le fond. Le juge a été saisi en « référé-liberté ». Ce recours permet d’obtenir, dans un délai de 48 heures, l’arrêt de l’exécution d’une décision administrative lorsqu’une décision porte atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale. Le juge a ainsi estimé que la condition d’urgence n’était pas remplie et que l’installation« ne portait pas une atteinte grave et immédiate aux libertés fondamentales invoquées ». Robert Ménard jubile :« Nous recevons depuis quelques jours des milliers de messages qui soutiennent notre crèche : ils ont été entendus ! ».
À l’appel de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), de l’association Libre Pensée et de plusieurs syndicats, un rassemblement était organisé le samedi 29 novembre dernier, devant l’hôtel de ville. La LDH 34 et plusieurs organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires et UNSA) voient en cette crèche une “violation répétée” de la loi de 1905 de séparation de l’église et de l’Etat, protestant ainsi contre cette “atteinte grave à la laïcité”. Pour rappel, une décision en date du 18 février 2025 annulait l’arrêté municipal autorisant l’installation annuelle de la crèche. C’était la huitième condamnation du même type pour le maire de Béziers.