Ce mercredi, un homme de 25 ans a été jugé par le tribunal correctionnel de Montpellier dans deux affaires distinctes d’apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux : la première, couvrant la période du 3 au 19 avril 2025, et la seconde, s’étendant du 20 avril au 4 juillet 2025.
La présidente, Julie Marot, se lance dans un rappel des faits. À la suite d’une dénonciation effectuée par le préfet, les enquêteurs débutent leurs investigations à propos de messages tenus par le prévenu sur X (anciennement Twitter). Selon eux, ces propos interviendraient dans un contexte précis : « l’utilisation des réseaux sociaux par l’État islamique dans le but de propager leurs idées et de diffuser une propagande« ; cette stratégie numérique pouvant « pousser des jeunes à la radicalisation« .
L’enquête vise à déterminer si les tweets publiés par le prévenu peuvent être interprétés comme étant en faveur de l’État islamique. Ce dernier conteste les faits, affirmant que les propos dénoncés ne seraient qu’une « discussion autour de la religion » avec un autre internaute tout en précisant utiliser les réseaux sociaux « pour suivre les analyses de géopolitique« .
Un rôle actif en partageant ces contenus
D’après les enquêteurs, le fait que le prévenu ait diffusé des tweets à plusieurs reprises témoignerait de sa conscience de leur portée. Il aurait également utilisé en guise de photo de profil le portrait d’un djihadiste irakien. Il aurait ainsi joué un rôle actif en partageant ces contenus, le prévenu affirmant ensuite que ses propos avaient été « modifiés par les enquêteurs » et contestant leur traduction.
« La liberté d’expression a ses limites légales« , précise la présidente. En l’espèce, le prévenu a-t-il outrepassé sa liberté d’expression ?
Selon la procureure de la République, l’apologie du terrorisme peut être constituée par des symboles. L’infraction est notamment caractérisée ici par l’utilisation de la photographie d’un djihadiste irakien. Elle retient également que de nombreux tweets écrits par le prévenu sont constitutifs de l’infraction. Pour les deux dossiers, elle requiert donc quatorze mois d’emprisonnement ferme au total à l’encontre de cet « individu particulièrement inquiétant » ainsi qu’une interdiction définitive du territoire français.
Le prévenu n’ayant pas d’avocat, il conclut personnellement en affirmant que toute cette situation serait « un quiproquo« .
Quatorze mois d’emprisonnement ferme
Déclaré coupable d’apologie du terrorisme par le tribunal correctionnel de Montpellier, il est condamné à quatorze mois d’emprisonnement ferme avec maintien en détention. Il s’est également vu notifier une interdiction définitive du territoire français.