Hérault : un nouveau tournant dans la bataille judiciaire sur les corridas à Pérols

mardi 16 septembre • 18:12
Alors que la Cour administrative d'appel de Toulouse doit se prononcer sur le sort des corridas à Pérols, le rapporteur public a conclu au rejet de la requête de la municipalité.

Une affaire concernant la tauromachie espagnole à Pérols est actuellement pendante devant la Cour administrative d’appel de Toulouse. En effet, pour rappel, le maire de la ville, Jean-Pierre Rico, avait décidé du grand retour des corridas après 21 années d’interruption. Ce dernier souhaitait organiser une novillada. Cette annonce ayant été à l’origine d’une forte mobilisation citoyenne, Alliance Anticorrida s’est rapidement saisie de l’affaire. L’association a intenté, devant le tribunal administratif de Montpellier, un recours en annulation visant la suspension de la novillada (lire notre article ici).

Le tribunal administratif de Montpellier a estimé que « l’organisation de ce type de manifestation est interdite (…) étant donné que la tradition locale ininterrompue n’est pas démontrée à Pérols« . La municipalité ayant interjeté appel, l’Alliance Anticorrida est repartie au combat. L’affaire sera donc à nouveau jugée, cette fois-ci par la Cour administrative d’appel de Toulouse le 18 septembre prochain.

Un élément décisif dans la bataille judiciaire

Aujourd’hui, quelques jours avant l’audience devant la Cour administrative d’appel de Toulouse, l’Alliance Anticorrida a communiqué sur un élément déterminant. Le rapporteur public de la Cour administrative d’appel de Toulouse a conclu au rejet de la requête de la municipalité de Pérols demandant l’infirmation du jugement rendu par le tribunal administratif de Montpellier. Pour rappel, le jugement prononçait l’interdiction des corridas dans la commune et condamnait la commune à verser 1500 euros à l’Alliance Anticorrida.

Claire Starozinski, présidente de l’Alliance Anticorrida, s’est prononcée suite à la position du rapporteur public. « Les juridictions administratives suivent, habituellement, les conclusions du rapporteur public. Dès lors, il me paraît improbable que la Cour administrative d’appel reviennent sur les décisions rendues en première instance« .

Camille Casanova/InfOccitanie.