Montpellier : les Ecologistes veulent que « les habitants des quartiers aient plus de pouvoir »

vendredi 17 octobre • 16:55
Les Ecologistes et l'Assemblée des quartiers populaires ont tenu ce vendredi 17 octobre une conférence en vue des élections Municipales 2026.

« Nous Écologistes, nous avons envie d’un projet qui rassemble toute la population française et qui ne la divise pas », lance Jean-Louis Roumégas, tête de liste des Écologistes à Montpellier pour les élections municipales de 2026, lors d’une conférence au square Abdenour Tataï, dans le quartier du Petit-Bard.

Les quartiers au cœur de l’écologie

« Nous ne pouvons pas mener de politique globale en matière d’écologie sans intégrer les quartiers populaires« , insiste le député de la 1re circonscription de l’Hérault. Pour les Verts, les habitants de ces quartiers sont « les premières victimes des désordres écologiques, que ce soit en matière de santé, d’alimentation et de logement », détaille Jean-Louis Roumégas avant d’ajouter : « C’est souvent les quartiers qui connaissent le plus grand nombre de passoires thermiques, les questions de mal-logement et le plus de bruit, donc énormément de questions d’écologie et de santé environnementale. »

« Nous voulons que les habitants aient plus de pouvoir »

Pour intégrer la population de ces milieux dans le débat public, le Printemps montpelliérain et l’Assemblée des quartiers proposent la création de « parlements et de maisons de quartier », au sein desquels seront élus des représentants capables de participer aux décisions concernant leur quartier. « Nous voulons que les habitants aient plus de pouvoir », insiste Tarek Kawtari, représentant de l’Assemblée des quartiers populaires.

Encadrer les jeunes des quartiers

Sur la question de la sécurité, le Printemps montpelliérain est clair : « il faut sérieusement encadrer la jeunesse », affirme Jean-Louis Roumégas. Pour la tête de liste, le problème réside dans le fait que « l’encadrement des jeunes fonctionne seulement jusqu’à la du primaire ». Les Écologistes souhaitent alors développer un service pour les adolescents, afin que ces derniers soient davantage encadrés. « Si on ne s’occupe pas de nos jeunes il ne faut s’étonner qu’ils soient attirer vers des chemins hasardeux. C’est une vraie problématique que les quartiers demandent », affirme le député.

Un manque de considération des politiques

À ses côtés, l’Assemblée des quartiers populaires insiste sur le manque de considération que les politiques actuelles ont des habitants de ces quartiers. « Les gens des quartiers sont instrumentalisés par les différents pouvoirs qu’il y a eu, majoritairement des socialistes depuis 30 ans, que ce soit Saurel, Delafosse ou Frêche. Les gens des quartiers servent toujours de faire-valoir, de prétexte, mais ils n’ont aucun pouvoir. Nous on veut changer cela », lance Tarek Kawtari.

Pour illustrer ce manque de considération, Coralie Mantion, élue d’opposition Écologiste, évoque le cas du quartier de la Paillade dont « sa rénovation n’est qu’un plan B pour Michaël Delafosse », notamment au sujet du pôle de santé publique de La Paillade. Un autre exemple, celui du stade de la Mosson. « Les Écologistes se sont toujours battus pour la rénovation du stade la Mosson. Nous avons proposé à Michaël Delafosse un projet qui n’a reçu que de la condescendance. Aujourd’hui, nous proposons une vraie réflexion avec les habitants pour que le stade soit animé tout au long de l’année et pas seulement pendant les matchs », explique Coralie Mantion.

Au-delà du maire sortant, Tarek Kawtari charge également La France insoumise et sa tête de liste à Montpellier, Nathalie Oziol. « Nous n’avions rien contre LFI mais ici à Montpellier, Nathalie Oziol est députée de la circonscription depuis trois ans et les habitants ne la connaissent pas. Elle n’a pas donné l’heure aux gens qui se battent et sont acteurs de ces quartiers. Cela ne nous va pas, elle ne tient pas la route », déplore le représentant de l’Assemblée des quartiers populaires, avant de poursuivre : « LFI apparaît au niveau national comme le mouvement qui a le plus prospéré dans les quartiers et c’est vrai, ce n’est pas le problème. Le problème qu’on leur pose, c’est de travailler ensemble à faire en sorte que les espaces comme ici deviennent des espaces politiques où il y a des débats, où il y a de la discussion, où les gens ont leurs mots à dire. »

Antoine Fagant/InfOccitanie.