Montpellier : des cours de défense offerts aux femmes par la mairie ? « Un aveu d’échec ! », juge Serge Martin

jeudi 18 septembre • 08:49
Cours de défense offerts par la mairie de Montpellier aux femmes, l'annonce a provoqué du remous dans l'opposition.

L’information n’a pas fait grand bruit. Sur le site du Nuage, association pour les victimes de violences sexuelles, peut-on lire que la Ville de Montpellier finance l’inscription pour des cours de « self défense » dédiés aux femmes, afin qu’elles puissent « se réapproprier l’espace public » et “se sentir en sécurité” (lire ici). Ainsi, la Ville prendrait en charge pour l’année 2026 l’inscription, de l’ordre de 60 euros, pour cinq cours, permettant d’acquérir une « base minimum de défense ».

5 cours de « self-défense » pour les femmes

L’annonce a fait bondir l’élu d’opposition à la Ville, Serge Martin (élu à la suite de la démission de Mohed Altrad), instigateur du nouveau mouvement Social Démocratie Ecologie Montpellier. « Les Montpelliérains n’attendent pas de ‘se sentir’ en sécurité. Ils attendent d’être réellement protégés », avance l’élu. « Ce message est en réalité un terrible aveu d’échec : plutôt que de garantir la tranquillité publique, il admet qu’il ne peut rien et dit clairement aux Montpelliéraines : ‘Défendez-vous toutes seules, je vous paie les cours.’ Montpellier n’a pas besoin d’une communication qui masque l’abandon », assène Serge Martin.

« Et demain, quelle sera la prochaine étape ? Des bombes lacrymogènes offertes par la mairie? »

Les propositions du SDE au profit des Montpelliérains sont aussitôt égrenées : une police municipale aux effectifs « conformes », une présence policière « forte », avec des rondes et patrouilles « quotidiennes », 24h/24 et 7j/7 dans tous les secteurs de la ville, des moyens « modernes » pour intervenir efficacement, une stratégie sécuritaire « claire et assumée », et enfin une fermeté « absolue ». Serge Martin et SDE Montpellier de conclure : « La sécurité n’est pas un atelier optionnel, ni un supplément d’âme pour ‘se réapproprier l’espace public’. La sécurité, c’est le premier devoir d’un maire. Aujourd’hui, Michaël Delafosse ne protège pas Montpellier : il l’abandonne ».

« Les femmes sont les premières victimes de l’insécurité dans l’espace public », tient à rappeler le maire sur son site michaeldelafosse.fr, en livrant des chiffres peu réjouissants sur le territoire national, hors du seul spectre de Montpellier (Lire ici). L’édile évoque un « engagement de campagne », ajoutant que « chacune et chacun doit avoir le droit de s’y sentir en sécurité (sur l’espace public, ndlr) ».

Linda Mansouri/InfOccitanie.