Le 17 mars, une jeune femme de 23 ans se présente au commissariat de Béziers pour déposer plainte contre son compagnon de 21 ans, qu’elle accuse de violences. Décrivant des violences physiques, verbales et psychologiques régulières, elle remet aux policiers une copie d’un message dans lequel le mis en cause lui présente des excuse.
Appartement incendié
Quelques semaines plus tard, la victime revient compléter son dépôt de plainte, apportant de nouveaux messages. Elle explique également que son appartement a été incendié courant juin. Peu après le sinistre, son ex-compagnon l’aurait appelée en lui faisant remarquer qu’elle avait dû s’endormir avec une cigarette dans le lit et lui aurait envoyé une photo des pompiers en intervention. La jeune femme dit alors nourrir de forts soupçons à son égard.
Dans la nuit du 13 juillet 2025, le suspect est finalement interpellé. Ivre, il est surpris en train de mettre le feu à un véhicule. En garde à vue, il évoque un acte commis au hasard. Les enquêteurs découvrent pourtant que la voiture incendiée appartient à la mère de son ex-compagne, et retrouvent un enregistrement vocal dans lequel il avait déjà menacé de mettre le feu à ce véhicule.
« Une dangerosité criminologique », selon l’expertise psychiatrique
Mis en cause pour menaces de mort, violences, appels téléphoniques malveillants et dégradations par moyens dangereux, le prévenu a été jugé par le tribunal correctionnel de Béziers le 1er décembre dernier. Audience au cours de laquelle il a reconnu les faits de violences et menaces sur son ex-compagne ainsi que les deux incendies. L’expertise psychiatrique pointait son « caractère immature, une intériorisation très limitée de la loi et de l’autorité et une dangerosité criminologique », d’après les informations communiquées par le procureur de la République de Béziers.
Déclaré coupable, il a été condamné à six ans d’emprisonnement dont deux ans assortis du sursis probatoire, comportant notamment des obligations de soins, de travail, des interdictions de contact et de paraître au domicile des victimes.


