« On a tout vu, un jet-ski, un pédalo, même une gondole… Derrière ces posts marrants, la réalité l’est moins », déclare d’un ton grave le candidat EELV aux municipales à Montpellier, Jean-Louis Roumegas, dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux mardi. Il faut dire qu’en marge de la crue du Lez et des intempéries à Montpellier, les photomontages ont pullulé sur la toile, dépeignant notamment un livreur Uber Eats amenant pitance sur son jet ski.
Pédalo, jet-ski, gondole…
« Une commune urbanisée à 80 % de sa surface, des sols artificialisés, c’est l’eau qui ne s’infiltre plus, qui ruisselle et donne lieu à des inondations », tonne le député de la 1ère circonscription de l’Hérault. Lequel insiste sur deux champs d’action à l’avenir : « stopper toute extension urbaine sur la commune », et « désimperméabiliser une partie de la commune dans des zones clés comme cours d’école, parkings, etc… ».
Le maire de Montpellier appuie de son côté sur la « vulnérabilité » du territoire : « Nous venons de vivre un épisode méditerranéen majeur. En une semaine, il est tombé 360 mm de pluie, soit l’équivalent de la moitié des précipitations annuelles. Heureusement, aucune victime n’est à déplorer et les dégâts restent limités ».
« Que se passera-t-il lorsque Montpellier connaîtra un épisode deux fois plus intense ? »
Reste que la galerie cyclable de la Comédie s’est retrouvée inondée quelques jours après son inauguration par l’exécutif. Un ouvrage, rappelons-le, dont la rénovation est estimée à 7,35M d’euros. Météorologue et consultant, Loic Spadarora nous livre son éclairage : « Il s’agit d’un épisode pluvieux finalement assez classique pour Montpellier. Il est tombé autour des 100 mm en 24h, ce type d’épisode méditerranéen peut tout à fait déverser 200 à 300 mm en 24h. On a vu néanmoins les images du tunnel de la Comédie complètement inondé ». Le même interroge, non sans inquiétude : « Que se passera-t-il lorsque Montpellier connaîtra un épisode deux fois plus intense ? Sommes-nous prêts ? ».


