La verrerie Owens Illinois (O-I) à Vergèze, qui produit essentiellement les bouteilles de son voisin Perrier (Nestlé Waters), a annoncé l’arrêt dans les prochains jours du four du site comptant 164 employés. Le groupe américain dénonçait dans un communiqué en date du 9 octobre dernier, « des actions particulièrement violentes (…) compromettent gravement la sûreté du site de Vergèze alors même que celui-ci site abrite une installation classée SEVESO ». Une déclaration qui a ulcéré l’intersyndicale déplorant : « Des accusations infondées et une stratégie de culpabilisation ». Un grand rassemblement est ainsi prévu ce jeudi 16 octobre, à 11h, devant la préfecture du Gard, à Nîmes.
« Notre indignation est immense »
Pascale Fortunat-Deschamps, maire de Vergèze, ne cache pas sa colère : « Face à la violence de la décision d’Owen-Illinois, qui a choisi d’anticiper la fermeture du four pour de mauvaises raisons et sans autorisation préalable de monsieur le préfet, comme on n’a pu le lire, notre indignation est immense ».
« Contrairement à leur direction, ils vivent ici, ils aiment ce territoire »
L’édile poursuit : « Les salariés, eux, restent dignes, responsables et exemplaires : ils s’engagent à éteindre le four dans les délais et les conditions initialement prévues, avec le même professionnalisme et la même conscience du devoir qui les animent depuis toujours. Contrairement à leur direction, ils vivent ici, ils aiment ce territoire, ils le respectent », tout en rassurant : « Non, il n’y a aucun danger sur le site. Oui, les salariés assurent la mise en sécurité avec sérieux et compétence. Et après ? On marche sur la tête : Nestlé fera venir ses bouteilles par camions depuis l’autre bout de la France ».
« Leur combat est le nôtre »
Pour rappel, l’intersyndicale s’est constituée après l’annonce, en avril dernier, de la fermeture de la verrerie, appelant notamment à un repreneur, sinon à une sortie digne en matière d’indemnités de départ notamment (notre article ici). Le PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) est national, l’usine à Vergèze est la seule à devoir fermer. « Élus, citoyens, acteurs économiques, habitants : notre solidarité doit être totale. Les salariés de la verrerie ont besoin de nous. Ne les laissons pas seuls. Leur combat est le nôtre », conclut la maire de la Vergèze.