Il avait été remercié de ses fonctions avec fracas, désormais divorcé de l’exécutif. Vice-président en charge de la collecte et du traitement des déchets de la Métropole de Montpellier (2020-2024), instigateur de la stratégie zéro déchet votée à l’unanimité en mars 2022 par les élus de la Métropole, Francois Vasquez a tenu à interpeller Manuel Bompard à l’occasion de sa venue à Montpellier pour un meeting, le dimanche 12 octobre 2025. Pour rappel : l’écologiste non encarté avait rompu avec le président de la Métropole, Michaël Delafosse, suite au projet de chaudière CSR (notre interview ici), qu’il qualifie « d’incinérateur à plastique ».
Une question de moratoire
La position de LFI sur ce sujet brûlant doit, selon le conseiller métropolitain, être « impérativement éclaircie ». François Vasquez rembobine alors les positions LFI à ce sujet : « Par la question écrite au gouvernement, Monsieur René Pilato, député France Insoumise de Charente, a demandé un moratoire sur la construction de nouveaux incinérateurs (journal officiel du 8 octobre 2024). Il a également déposé une proposition de loi visant à instaurer un moratoire sur les nouveaux incinérateurs, signée par de nombreux député insoumis et écologistes. Par ailleurs, Monsieur Bompard (numéro 2 de LFI, ndlr) a été signataire d’une pétition contre l’incinérateur CSR prévu à Fos sur Mer par la société Arkema ».
« La candidate LFI aux prochaines municipales Nathalie Oziol soutient totalement René Revol et ne remet pas en cause, elle non plus, ce projet d’incinérateur »
Or, l’Insoumis René Revol (maire de Grabels), successeur de François Vasquez à la vice-présidence des déchets de la Métropole, défend bec et ongles ce projet, jugé « dangereux pour la santé des habitants », et climaticide par François Vasquez. Ce dernier interroge : « La candidate LFI aux prochaines municipales Nathalie Oziol soutient totalement René Revol et ne remet pas en cause, elle non plus, ce projet d’incinérateur. Doit-on comprendre que LFI renie tous ses principes sur l’écologie et sur la mainmise des multinationales qui s’enrichissent sur nos déchets ? ».
Deux visions s’opposent
Le même, qui défend une stratégie complète zéro déchet en guise d’alternative, assène : « La France Insoumise sera par Nathalie Oziol, le seul parti en soutien des socialistes sur cette décision aux conséquences funestes. C’est incompréhensible, surtout quand on prétend vouloir incarner une alternative au maire socialiste« . Du côté de René Revol, la position n’a pas changé : exporter les déchets représente une facture à 27 M€ par an pour la Métropole de Montpellier qu’elle entend réduire en construisant cette chaudière dite CSR, pour « combustible solide de récupération », dans l’usine Amétyst (lire son interview dans La Gazette).