Montpellier : « Je suis candidat aux élections municipales », Max Muller, Révolution permanente

jeudi 13 novembre • 14:34
Un nouveau candidat a officialisé ses ambitions pour la Ville de Montpellier en mars 2026 : Max Muller, pour Révolution permanente.

Max Muller se lance. Travailleur social et militant syndical à Montpellier, ayant lutté contre « l’austérité » menée par le Conseil départemental de l’Hérault et la mairie, le jeune candidat se présente aux élections municipales avec l’étiquette Révolution permanente, organisation communiste née d’une scission du NPA (Nouveau Parti anticapitaliste). Max Muller entend « faire entendre la voix des travailleurs, de la jeunesse et des quartiers populaires ». Comme dans huit autres villes du pays, Révolution permanente portera donc une candidature aux élections municipales à Montpellier.

Une alternative « révolutionnaire » face aux politiques de M.Delafosse « au service des intérêts privés »

Révolution permanente ne manque pas d’étriller le maire PS de Montpellier : « Dans un contexte marqué par la crise politique, le gouvernement s’appuie sur le Parti Socialiste pour faire passer un budget austéritaire qui s’attaque brutalement des collectivités territoriales déjà sous tension. A Montpellier, si Michaël Delafosse revendique un visage social, il s’est en réalité inscrit dans la continuité des politiques austéritaires et antisociales de Macron ».

« Derrière la gratuité des transports, son mandat n’a été qu’une succession d’attaques contre les travailleurs »

Max Muller dresse un sombre bilan du locataire de la Maison bleue : « Derrière la gratuité des transports, son mandat n’a été qu’une succession d’attaques contre les travailleurs. En premier lieu contre les salariés municipaux comme les ATSEM, ou les agents des cuisines centrales qui ont obtenu il y a quelques jours une victoire importante contre la mairie qui cherchait à restreindre le droit de grève. Le travail social, dont de nombreuses associations sont en partie financées par la mairie, a également été très durement touché ».

Le candidat de poursuivre : « Alors que le prix des loyers ne fait qu’augmenter, que le nombre de personnes sans-abri et le mal-logement explosent, la mairie a choisi de répondre par la répression : chasse aux sans-abris, expulsions brutales de bidonvilles, création d’une brigade du logement au service des bailleurs sociaux ». Révolution permanente cite alors l’exemple des familles avec enfants dernièrement expulsées à Montpellier, sur ordre du préfet : « Pourtant, de l’argent, la municipalité en a pour doubler les effectifs de police municipale et le nombre de caméras de vidéosurveillance, et pour verser des dizaines de millions d’euros aux entreprises en investissements comme pour le projet MedVallée, ou en commandes publiques qui sont de véritables cadeaux servant avant tout à enrichir les grandes entreprises comme le projet Cambacérès ou encore les chantiers du LIEN et du Contournement Ouest de Montpellier« .

Quid des autres candidats ?

C’est ensuite contre les autres postulants à la mairie que l’organisation révolutionnaire se dresse. « Contre ces politiques, et la droite d’Isabelle Perrein ou le Rassemblement National (…) nous voulons défendre une alternative qui ne soit pas celle de la gauche institutionnelle, ses politiciens professionnels et ses stratégies électorales. Celles-ci sont bien incarnées par Jean-Louis Roumégas, tête de liste EELV et stéréotype du politicien professionnel. Il était déjà adjoint de Georges Frêche de 2001 à 2008, puis porte-parole national des Verts pendant plusieurs années. »

Nathalie Oziol, tête de liste LFI à Montpellier, en prend aussi pour son grade. « Si la députée prétend être la principale opposition à Delafosse, c’est se présentant comme ‘la candidate qui défend le programme du NFP et en offre la déclinaison locale’, continuant ainsi à revendiquer l’alliance électorale qui a permis de ressusciter le Parti socialiste », affirme Révolution permanente, qui fustige « le soutien de LFI au projet controversé d’incinérateur CSR à Montpellier, véritable bombe anti-écologique à 400 millions d’euros offerte à la multinationale Urbaser ».

Une liste de travailleurs et de jeunes avec « un programme anticapitaliste »

Face à ces projets, Max Muller entend faire entendre : « les travailleurs du privé, les cheminots, soignants, travailleurs sociaux, étudiants, précaires, celles et ceux qui font tourner la ville, l’économie, les services publics ». Révolution permanente liste alors : « Ces dernières années, nous avons lutté aux côtés des travailleuses d’ONET du CHU, des salariés de Sanofi et de Schneider, des postiers de Rondelet, des travailleurs sociaux d’APS 34, et de la coordination du social. Contre le génocide en Palestine, le racisme, le sexisme et le validisme, pour obtenir de meilleurs salaires et refuser l’austérité, pour le climat, nous avons pris la rue, organisé des grèves, mené de multiples combats ».

Parmi les propositions de Révolution permanente : « Des services publics de qualité, massivement financés en prenant sur les profits des grandes fortunes et des grandes entreprises comme Altrad ou Nicollin, et placés sous contrôle des travailleurs et des usagers ». Egalement : « un plan d’investissement massif pour la santé, les seniors, les transports, les écoles et les loisirs, autant au niveau des infrastructures qu’au niveau de l’embauche de personnels, à commencer par des ATSEM et des AESH à la hauteur des besoins, la titularisation de tous les travailleurs municipaux et l’indexation des salaires sur l’inflation ». Et enfin, « la mise en place de crèches, laveries et cantines populaires pour décharger les mères de leur double journée de travail ».

Linda Mansouri/InfOccitanie.