Le feuilleton du Gouvernement continue. Sébastien Lecornu, démissionnaire de son poste depuis quatre jours, a été reconduit Premier ministre par Emmanuel Macron. “J’accepte – par devoir – la mission qui m’est confiée par le Président de la République de tout faire pour donner un budget à la France pour la fin de l’année et de répondre aux problèmes de la vie quotidienne de nos compatriotes”, a réagi Sébastien Lecornu après sa (nouvelle) nomination.
Dans ce même communiqué, publié sur les réseaux sociaux, le Premier ministre a également affirmé qu’il est essentiel de “mettre fin à cette crise politique.” Pour ce faire, Sébastien Lecornu évoque plusieurs “conditions”, comme ouvrir au débat parlementaire « l’ensemble des dossiers évoqués pendant les consultations menées ces derniers jours.” Le ministre des Armées affirme que le “rétablissement de nos comptes publics demeure une priorité pour notre avenir et notre souveraineté« , mais aussi que les futurs ministres engagés au sein du Gouvernement “devront s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027.”
Désormais, les regards sont tournés vers les noms qui vont figurer aux côtés de Sébastien Lecornu. Ce dernier précise toutefois que “la nouvelle équipe gouvernementale devra incarner le renouvellement et la diversité des compétences.”
Déjà censuré ?
Dès l’annonce de la reconduction de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, LFI a annoncé déposer une motion de censure. Même discours du côté du Rassemblement national qui appelle à la censure et à la dissolution. “Le Rassemblement National censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir, dont l’unique raison d’être est la peur de la dissolution, c’est-à-dire du peuple”, a déclaré le président du parti, Jordan Bardella sur X.
De leur côté, les Ecologistes, UDR et GDR ont également promis la censure du Gouvernement Lecornu II. Seuls une majorité des députés Républicains ont annoncé soutenir Sébastien Lecornu. Avec la censure confirmée par cinq groupes parlementaires, le nombre de députés pouvant voter cette motion s’élève à 264 sur les 289 nécessaires pour obtenir une majorité absolue, soit 25 manquants.
L’épée de Damoclès du PS
C’est du côté du PS que l’interrogation reste la plus grande, dont la décision pourrait bien être décisive. En effet, selon Le Parisien, Sébastien Lecornu aurait été reconduit chef du gouvernement après un accord trouvé avec le Parti Socialiste sur la non-censure et la réforme des retraites. Un deal démenti par le PS, mais maintenu par nos confrères. Le Parti socialiste a alors réaffirmé sa position : il y aura censure en l’absence de « suspension immédiate et complète » de la réforme des retraites. La question reste alors entière : le Gouvernement Lecornu II survivra-t-il plus longtemps que le Gouvernement Lecornu I ?