Tarn : un trafiquant de drogues condamné pour avoir mutilé un chien

mercredi 18 juin • 15:24
Déjà détenu pour trafic de drogue, un quadragénaire est mis en cause pour sévices graves sur un animal.

En décembre 2023, un incident dramatique a touché un chien à Gaillac, dans le Tarn. D’après la Dépêche, Prince, un croisé berger australien âgé de 6 ans, est retrouvé à demi-conscient devant le domicile de ses maîtres. Le chien, grièvement blessé, s’est fait tirer dessus. En effet, six projectiles en caoutchouc ont été retrouvés. Ses maîtres déposent immédiatement plainte à la suite de cet acte qu’ils qualifient de cruauté animale.

Un homme déjà défavorablement connu des services de police

Les investigations se poursuivant, les enquêteurs ont mis la main sur un suspect : un quadragénaire, déjà connu des services de police. Depuis le début de l’année 2024, il était détenu pour une affaire de trafic de stupéfiants. C’est justement dans le cadre de cette seconde enquête que les forces de l’ordre ont pu mettre la main sur lui. En effet, il a été identifié grâce à des écoutes téléphoniques réalisées dans le cadre de cette enquête de trafic de drogue. Au téléphone, il raconte avoir « tiré sur un chien ». Il est donc mis en cause pour violences sur un animal.

Le procès : deux versions opposées

À la barre du tribunal, il tente d’expliquer son geste. Ce soir de décembre 2023, sous l’emprise de substances, il aurait entendu du bruit. Il aurait aperçu Prince qu’il décrit comme « enragé » et agressif envers son propre chien. Pris de panique, il dit avoir ouvert le feu « pour défendre son animal ». Cependant, cette version n’a pas convaincu. La famille du chien a rappelé qu’aucun conflit de voisinage n’existait et qu’aucun signe d’agressivité n’avait jamais été constaté chez Prince. Cela a été appuyé par un comportementaliste canin. La légitime défense invoquée par le prévenu a donc été écartée.

Coupable de sévices graves envers un animal

Le tribunal correctionnel l’a reconnu coupable de sévices graves sur un animal. De ce fait, il a été condamné à 6 mois de prison ferme et une interdiction de posséder un animal pendant 5 ans. Il devra également verser 715 euros pour les soins vétérinaires, 800 euros en réparation du préjudice moral et 1 euro symbolique à la Fondation Brigitte Bardot.

Camille Casanova/InfOccitanie.