Montpellier : loi Duplomb, « loi poison dictée par les lobbies », fustige Jean-Louis Roumégas

jeudi 10 juillet • 09:27
Le Parlement a définitivement adopté mardi 8 juillet la loi agricole Duplomb-Menonville, qui a fracturé l’Assemblée nationale.

La gauche et les écologistes ont dénoncé un « recul majeur » pour l’environnement. Avec 316 voix pour et 223 contre, les députés ont adopté la loi Duplomb, du nom d’un de ses corapporteurs au Sénat. La loi comprend notamment une mesure décriée de réintroduction sous conditions d’un pesticide néonicotinoïde, et présentée comme une réponse à la colère agricole de 2024.

Un pesticide néonicotinoïde au cœur des tensions

Réintroduction dérogatoire d’un pesticide interdit en France, relèvement des seuils d’autorisation environnementale pour les bâtiments d’élevage, facilitation des constructions relatives au stockage de l’eau… Les mesures de « simplification » demandées de longue date par une partie du monde agricole – dont la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), Jeunes Agriculteurs (JA), Coordination rurale – figurent dans ce texte.

« C’est un produit dangereux »

A la sortie de l’hémicycle, le député EELV de l’Hérault, Jean-Louis Roumégas, dénonçait aussitôt une « loi poison dictée par les lobbies et votée par l’extrême droite, la droite et le bloc gouvernemental ». Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, il poursuit : « c’est un véritable poison alors que le CNRS a pris position, c’est un produit dangereux. On sait que les cancers ont doublé ces dernières années, les députés ont préféré obéir au lobby de quelques agriculteurs et de l’agroindustrie. La Confédération paysanne était avec nous pour manifester, dire que ce modèle ne répondait en rien à leurs attentes pour un revenu digne ». Le même conclut : « c’est une régression qui se produit au parlement Français, un triste monde, le combat continue ».

Linda Mansouri/InfOccitanie.